Mardi 7 mai, encore une journée chaude se prépare à notre réveil . Nous faisons nos adieux au personnel du port et larguons les amarres. Nous pénétrons tranquillement dans cette forêt qui nous dévoile tout son charme . Un concert de flûte à bec orchestré par tous ces oiseaux qui nous accompagnent et chantent au point de nous faire oublier le ronronnement du moteur. Je suis impressionné par toute cette faune volatile habitant les rives du canal me faisant penser à une balade en forêt Amazonienne.

Malheureusement un triste spectacle terni ces belles images en longeant les cimetières à bateau. Des stocks de navires, petits et gros sont abandonnés par des propriétaires peux scrupuleux . les uns flottes encore un peu, les autres sont déjà coulés et la plus part des haltes nautiques donnent malheureusement cette image. Bon le voyage ne fait que commencer, ça va peut-être s'arranger.

Nous passons les écluses maintenant en parfait marin d'eau douce que nous sommes devenus.

Et paff le moteur en surchauffe !!! branle bas de combat à bord. Les feuilles des arbres qui recouvrent par endroit le canal adorent venir se loger dans les grilles de refroidissement des moteurs. Arret d'urgence, on laisse refroidir, les feuilles se décollent de la grille et on peut repartir. Oui mais trop tard pour la dernière écluse prévue et c'est donc en pleine pampa dans la forêt, que nous passerons la nuit, toujours sous le charmes des rossignols, merles et pleins d'autres oiseaux que je ne connais pas.