Un parcours avec un air de déjà vu, mais qui donnent une autre dimension avec la moitié de la famille à bord. Les garçons sont tout heureux de retrouver leur cabine qu'ils connaissent depuis qu'ils sont bébés. Chaque chose à sa place et chaque place à sa chose et le voyage peut continuer. Le passage des écluses se fait avec tout l'équipage sur le pont. Chacun son poste. Axel spécialiste à la perche qui déclanche l'ouverture de l'écluse et Juju préposé à la commande de fermeture des portes. Malo stress avec les amarres dans les mains, et voilà l'équipage au complet dirigé par Jojo qui court tout le temps de droite et de gauche, qui embarque et débarque et qui monte et descend en permanence. Le canal nous fait toujours le coup du charme, et nous sommes heureux de pouvoir faire partager les plus beaux paysages déjà repérés à l'aller. Sur les trois jours accompagnés de Malo, nous atteignons la ville de Moissac. Nous en profitons pour emprunter l'écluse qui conduit vers le Tarn et permettra à nos invités de découvrir le principe de l'écluse montante bien moins tranquille que dans le sens descendant. Ces écluses dans le sens montant sont surprenantes lorsque le bateau entre dans la fosse encastré entre les murs ( les bajoyers)

et qu'il va falloir projeter les amarres 10 mètres plus haut. Le bateau bien amarré, il faut affronter la cascade d'eau qui s'engouffre dans l'écluse provoquant le déséquilibre du bateau et des deux, trois ou jusqu'à quatre autre embarcations en même temps dans un bouillonnement en spirale dont on ressent la puissance par le souffle d'air chargé d’embruns, bien rafraîchissant quelques fois lorsque le soleil nous afflige sa chaleur écrasante au fond du trou.

Après donc un petit tour sur le Tarn le retour au port de Moissac permet à Malo de nous quitter et de repartir vers St Just-Luzac par le train.

Le voyage se poursuit accompagné des garçons et toujours sous le soleil. Un soleil de plomb en ces jours caniculaires. La navigation n'en n'est pas moins inconfortable. Le canal bien ombragé apporte une relative fraîcheur alimentée par la ventilation créée par les 8km/h du bateau.

Nous pouvant pas faire trop souffrir les garçons des 40 degrés qu'affiche le mercure nous faisons une halte au lac de Damazan. Amarrage en campagne et au plus près, un km de marche nous conduit sur une plage au bord du lac. Un immense parc aménagé et très ombragé entoure le plan d'eau. Et c'est dans ce décor que nos petits hommes ont régulés leur température corporelle par une baignade non stop de 7heures qu'il a fallut interrompre à 19h00. Nous commencions à avoir les craintes de voir apparaître un début de formation de nageoires (lol comme ils disent)

Après donc une activité comme celle ci, une restauration s'impose, avant de reprendre la marche pour un retour au bateau. Ce soir là la nuit est tombé très rapidement pour Juju, on se demande bien pourquoi ?

La fraîcheur du matin est propice à notre navigation et de bonheur nous larguons les amares pour poursuivre notre route qui traversera le charmant village de Meilhan sur Garonne nous faisant découvrir un magnifique panorama sur la Garonne jouxtant le canal. L'altitude pris

d'une centaine de mètres, nous apporte un souffle d'air chargé d'oxygène et c'est bien venu.

Je soupçonne un de mes lecteurs de ce blog d'une haute trahison. En effet dans mes commentaires en amont je criais toute ma lassitude et mon exaspération en vers les cigales et leurs cacophonies qui déstabilisent mes sonotones. Et bien après s'être tuent un temp sur notre parcours, elles sont réapparues pour nous accompagner de nouveaux, et la, je pense que l'adresse du blog leurs a été fournie et la vengeance ne se fit pas attendre.

Bon tout ça pour dire que finalement jusqu'à Langon et donc proche de nos Charentes elles nous ont accompagnées jusqu'à la dernière écluse de Castets en Dorthe. Mascottes de notre voyage elles sont un bon indicateur du climat et resterons malgré tout une belle image de notre voyage.

Casters en Dorthe, écluse 53. Notre arrivée à la 53 nous apprends qu'une panne de 6 jours a condamné les capitaines à stopper les machines et à patienter jusqu'à la réouverture des portes qui leurs fera quitter les eaux tranquilles du canal de l'entre deux mers. Nous avons échappés à ce supplice et la reprise de la navigation libère tous les bateliers et nous permet de rejoindre l'eau boueuse et salée qui va nous conduire jusqu'à Bordeaux.

Entraînés par le courant de la marée descendante, nous passons Cadillac, Bordeaux est en approche et le souvenir de notre passage début mai dans la tempête et le froid est encore bien présent.

Partis de Castets sous le soleil nous faisons une entrée dans le Bordelais avec les roulements de tambours. Le ciel bien noirci ne nous présage rien de bon. Le tonnerre non pas de Brest mais de Bordeaux nous acclame, houaaa ça "éloise" dans la région. Pourtant pas invité le déluge s'invite au spectacle et c'est sous les trombes d'eau que nous devons nous rendre à l'évidence, on rentre chez nous. A travers la pluie nous apercevons le port de Bégles qui nous rappel une halte 3 mois plutôt très inconfortable, pour nous diriger vers le ponton d'honneur juste devant la bourse. Malgré le mauvais temps la nuit fut paisible et sereine. Ce matin, samedi, une rapide excursion entre deux averses nous permets de nous promener dans le vieux Bordeaux et vite retour aux abris pour nous sécher.

La seule fenêtre météo possible doit nous permettre de nous infiltrer entre monmussons et les bancs de la mauvaises lundi et qui devrait valider la boucle de notre voyage vers 16/17h00 à Marennes.

En attendant nous devons faire escale à Pauillac. La marée descendante ne nous offre que 4 heures de navigation et qui ne suffit pas pour rallier Royan que nous atteindrons dimanche soir.