Tout en changeant la carte postale, chaque jours se ressemblent un peu. Aucun risque de monotonie bien au contraire, toutes les

criques visitées sont aussi belles les unes que les autres

et l'on se prend à rêver d'une eau aussi limpide et chaude dans notre

atlantique charentais, alors quelle beauté aurions nous?

Les petits coins de paradis si tranquilles tous ces jours vont commencer à s’animer un peu plus sous l'impulsion de la chaleur.

Les gens d'ici apprécient eux aussi la trempette dans les eaux cristal et les après midi on ressent un peu plus de va et viens à la recherche des petits coins tranquilles. Puis nous commençons le mois de juillet et une certaine effervescence va venir troubler le silence de ces coins perdus. Nous allons devoir nous effacer et laisser la place aux gens actifs voulant eux aussi leur part de gâteau. La tranquillité certe ils ne l'auront pas mais le décor lui sera bien la, si chacun s'applique à respecter quelques règles de sauvegardes.

Nous quittons donc notre vie de saltimbanque de la mer pour revenir vers la civilisation. La mer est quelque peu agitée, le sommet de la houle forme une crête blanche et sur chaque tête de vague on crois toujours apercevoir les dauphins que nous cherchons à rencontrer depuis notre arrivée en méditerranée. On implore la mer à chaque instant de nous offrir ce doux spectacle. Les jours ont passés et point de dauphin. Tout à coup dans cette mer agitée un aileron apparaît. La, ce n'était pas une vague !!!. Tu l'as vu s’exclame Jojo? d'un cri excitée. Nos yeux s'écarquillent à la recherche d'une confirmation et j'entends un gros "LA"!!!! de ma copitaine préférée qui, si elle le pouvait allongerait son doigt pour toucher ce dauphin qui vient de nous faire un arrondi majestueux. Un coup sur bâbord, un coup sur tribord un coup devant et l'autre derrière, les cétacés nous font grâce de leurs présences autour du Lysiane qui lui même ne pensait peut-être pas les côtoyer un jour.

Pendant un quart d'heure, nous jouissons du spectacle que nous offrent tous ces dauphins venus nous saluer pour notre départ et je pense nous remercier d'avoir respecté leurs environnement du mieux que l'on ai pu.

Puis la séparation intervient. Nous n'entreprenons pas la chasse et laissons s'éloigner le troupeaux sous nos yeux d'enfants.

L'instant magique c'est produit et il nous vient un sentiment d'apaisement et de satisfaction comme une mission que l'on viendrait d'accomplir avec succès.

Dans l’excitation notre réaction de cinéaste se fait plus qu'amateur. La confusion étant, c'est un doigt devant l'objectif, le portable la tête en bas, la go-pro pas prête, et tous ça fait que nous ne garderons qu'un passage furtif de nos amis cétacés sur la pellicule.

Ce n'est pas grave, le principal est gravé sur notre disque dure d'écervelé à tout jamais.

Nous regagnons le port de "Llança" pour refaire l'avitaillement et déjà la radio ponton va bon train au sujet de ce troupeau de dauphins aperçu par d'autres bateaux dans la baie à quelques milles seulement.

Le lendemain nous larguons les amarres tôt le matin et faisons route vers Argelès.

Instinctivement, nous scrutons l'horizons avec l'espoir d'une nouvelle rencontre, mais la il ne faudrait peut-être pas trop en demander.

Nous passons au large du cap Bear sur une mer d'huile "une fois n'est pas coutume" surtout pour ce secteur et une énorme masse blanche attire notre attention. Ho là!!! doucement n'allez pas croire que c'est une baleine. Non, en mettant le cap sur cette blancheur, nous avons tout loisir d'approcher un immense voilier au mouillage dans la baie de Port Vendres. Tout blanc nous aussi mais surtout aussi tout tout petit petit nous approchons ce navire gigantesque de croisière à 5 mats. Photographié sous toutes les coutures, nous aurons la chance de l'apercevoir le lendemain au large de Argelès toutes voiles dehors. Dommage un peux loin pour les images.

Une nuit tranquille au port "quoi que un peu chaude" et la navigation du lendemain sur mer très calme nous conduira sur 35 milles au port de "Port la Nouvelle. Machines en pannes navire à la dérive, ayant sorti ma tenue d'Adan, je profiterai d'un dernier bain en méditerranée. Port La Nouvelle annonce une nouvelle étape.

Nous poursuivons les vacances en empruntant le canal de la Robine que nous ne connaissons pas et qui nous conduira à Narbonne pour rejoindre par la suite le canal du midi.